Aspect concrets de la biodiversité: «Écoles fleuries» dans toutes la Suisse

11. septembre 2018


Environ vingt degrés et un ciel radieux – nous sommes à Spiez, au bord du Lac de Thoune. Les classes de troisième et de quatrième de l’école primaire de Spiez «Hofachern» sont équipés de filets à papillons et cherchent des insectes et autres petits être vivants comme des abeilles, des sauterelles et des araignées. Le but de cette leçon de découverte est d’utiliser des clés de détermination pour apprendre à connaître un certains nombre d’espèces et pour apprendre quelque chose sur le mode de vie de ces différents petits animaux. Le projet est coordonné et dirigé par Andreas Jaun, le directeur de l’InfoNatura de Spiez.


Plusieurs écoles de la commune de Spiez participent au projet «Écoles fleuries» qui a été lancé par Bio Suisse et la Coop en installant des nichoirs pour les abeilles sauvages et les oiseaux, des jardins scolaires ou des biotopes. Chaque élève a la possibilité de s’impliquer lors du semis, de l’entretien et de la récolte de différentes plantes comme la lavande, la sauge ou le tournesol.

Les écoles peuvent utiliser les kits de plantation mis à disposition par Bio Suisse et la Coop pour installer leurs propres petits jardins ou bacs à fleurs. Les bacs à fleurs peuvent être de grosses caisses en bois remplies de terre pour semer et planter. Le thème de la biodiversité est ainsi transmis aux enfants tout en leur montrant concrètement les conséquences des activités humaines sur l’homme, l’animal et l’environnement. Les classes d’école de toute la Suisse peuvent s’annoncer pour le projet «Écoles fleuries». Plus de 2700 classes ont déjà participé à ce projet en faisant preuve de beaucoup d’engagement. Quelque 75 pourcents étaient en Suisse allemande, 20 pourcents en Suisse romande et 5 pourcents au Tessin.

Beaucoup de joie et d’intérêt

Andreas Jaun, qui accompagne à Spiez le projet «Écoles fleuries», l’affirme: «Les enfants éprouvent en général beaucoup de joie et d’intérêt pour ce projet. Les enfants des milieux urbains sont parfois un peu plus retenus que ceux qui grandissent à la campagne, mais il est toujours beau de voir à quel point ils sont curieux et intéressés par les plantes, les animaux et la nature en général.»
Que pensent les enfants eux-mêmes de ce travail diversifié avec des fleurs, des plantes aromatiques, des légumes et bien d’autres choses encore? Lara*: «J’aime beaucoup travailler avec les plantes. À la maison nous avons un jardin où je donne toujours volontiers un coup de main. Mes fleurs préférées sont les dahlias parce qu’ils ont de si belles couleurs.» Mais même sans jardin familial ont peut s’investir activement dans le jardinage, comme le confirme Tamara*: «Nous avons à la maison de nombreux pots avec des légumes et des fruits que nous cultivons sur notre balcon, mais ce qui me plaît le plus sont les fleurs comme les myosotis et les tournesols.»

Et Tim* pense à propos des travaux naturels sur le site de l’école: «C’était une super expérience de manger des plantes comme la mélisse citronnée, de préparer le gazon pour les graines et de retirer des vers blancs de la terre. Je trouve chouette d’apprendre à connaître de nombreuses plantes différentes et d’observer les petites bêtes qui vivent là autour.»

Florian* est lui aussi enthousiasmé par leur jardin scolaire: «C’était très intéressant de soigner les plantes aromatiques et les fleurs et d’observer comment une petite graine peut devenir une plante magnifique.» Et Sophia* le voit de la même manière: «Je vais très volontiers dans la nature et je trouve génial de pouvoir passer du temps à l’extérieur avec les plantes et les petits animaux même pendant les heures d’école. J’ai trouvé super de semer des fines herbes et des carottes, mais malheureusement les carottes ont été arrachées par quelqu’un! On les a maintenant remplacée par de magnifiques tournesols que j’aime beaucoup.»

Une chose ressort clairement des affirmations de ces écolières et écoliers de neuf ans: Le projet «Écoles fleuries» leur procure énormément de plaisir. Les enfants ne sont pas seulement dehors dans la nature, ils apprennent aussi en même temps comment fonctionnent par exemple les semis, les plantations, l’arrosage et les récoltes.

Expériences marquantes

La maîtresse d’école primaire Martina Oechslin trouve que le projet «Écoles fleuries» est une bonne possibilité de faire connaître aux enfants les environs de l’école et la biodiversité dans la nature. Sans compter que les élèves font des expériences marquantes en faisant par exemple un thé aux herbes délicieux et rafraîchissant avec de la mélisse citronnée qu’ils ont plantée eux-mêmes.



On trouvera de plus amples information sur le projet «Écoles fleuries» sur www.ecolesfleuries.ch, et les inscriptions pour 2019 seront possibles dès le 14 janvier sur ce site internet.

Des idées pour les cours pour le projet «Écoles fleuries» se trouvent ici.




*Prénoms modifiés par la rédaction.

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