L’agriculture biologique reste sans OGM – Bio Suisse exige la liberté de choix
Bio Suisse a examiné le projet de loi qui régit le nouveau génie génétique. Du point de vue de l’association des 7’300 agricultrices et agriculteurs Bourgeon de Suisse, ce projet compromet la réussite du maintien d’une agriculture sans OGM. Pour Bio Suisse, il est essentiel que l’on puisse toujours continuer à pouvoir choisir à l’avenir.
L’agriculture biologique dans l’UE et en Suisse reste, jusqu’à nouvel ordre, sans OGM Il est donc essentiel pour le secteur biologique de mettre en place une solution de coexistence pratique et de garantir la liberté de choix à l'avenir. Il ne faut pas qu’une procédure d’autorisation complexe pour de nouvelles plantes génétiquement modifiées se fasse au détriment de la production sans OGM. C’est notamment pour cette raison que Bio Suisse propose une mise en œuvre par étapes, permettant des tests exhaustifs et un bilan coûts-bénéfices solide.
Les risques dépassent les opportunités pour l’instant
Le Conseil fédéral souhaite réglementer les nouvelles techniques de génie génétique pour la sélection végétale au moyen d’une loi spéciale. Selon Bio Suisse, il surestime ici les avantages et les opportunités des nouvelles technologies de génie génétique pour la sélection végétale, tant en termes de sélection que sur le plan économique. En revanche, il sous-estime clairement les coûts. Bio Suisse exige donc une estimation plus réaliste.
La proposition de loi du Conseil fédéral crée, aux yeux de Bio Suisse, des incertitudes bien trop importantes, notamment dans le domaine de la coexistence, de la responsabilité, de la déclaration, du financement de la sélection ou encore des brevets. Bio Suisse rejette donc la proposition du Conseil fédéral.
Priorité aux avantages pour l’agriculture
Malgré dix années de recherche et d’application dans divers pays, il n’existe toujours aucun exemple de plantes adaptées à la pratique, ayant été cultivées selon les nouvelles techniques de génie génétique et apportant une réelle valeur ajoutée à l’agriculture et à l’environnement. Pour Bio Suisse, il est impératif que les nouvelles méthodes créent un avantage agronomique, écologique et économique clair pour l’agriculture. Cette exigence n’est pas simple à satisfaire, car la sélection végétale a toujours été et reste coûteuse et complexe. Il est par ailleurs très difficile de tirer des profits de variétés adaptées aux conditions locales. Or c’est justement cette sélection, avec une grande diversité de variétés, qui est décisive pour l’agriculture, car elle garantit notre approvisionnement en aliments sains et naturels, y compris à l’avenir.